Vers la création d’un laboratoire d’analyse des sols et des plantes au Burundi

ABABO Burundi (Abarimyi n’Aborozi bo mu Burundi), une entreprise privée de droit burundais spécialisée dans le secteur agricole, s’engage à introduire des innovations pour soutenir les agriculteurs burundais. Parmi ses initiatives phares figure la mise en place d’un laboratoire d’analyse des sols et des plantes. Cette structure permettra aux agriculteurs d’identifier plus facilement les fertilisants adaptés à leurs sols et à leurs régions, optimisant ainsi la productivité agricole, selon Tatien Nduwimana.

Du 02 au 04 décembre 2024, la 5ème édition du Sommet des affaires germano-africain (GABS) s’est tenue à Nairobi, au Kenya, sous le haut patronage de William Ruto, Président de la République du Kenya. Ce sommet avait pour objectif de mobiliser des investisseurs étrangers et locaux pour soutenir le développement du secteur agricole en Afrique. Le Burundi y a été représenté par différentes institutions, tant publiques que privées, dont la BANCOBU, le Programme d’Autonomisation Économique et d’Emploi des Jeunes (PAEEJ), ainsi que la société privée des agriculteurs et éleveurs du Burundi, ABABO Burundi. Cette dernière a été représentée par son représentant légal, Tatien Nduwimana.

À son retour du sommet, ce 07 décembre 2024, Tatien Nduwimana a indiqué à la presse que, dans de nombreux pays africains, y compris le Burundi, l’insécurité alimentaire est en grande partie due à l’utilisation de fertilisants non adaptés aux sols. Cette inadéquation entraîne des pertes importantes malgré les efforts fournis par les agriculteurs. Pour remédier à ce problème, ABABO Burundi prévoit la mise en place d’un laboratoire spécialisé. Ce dernier aidera les agriculteurs à analyser leurs sols et leurs plantes afin d’identifier les fertilisants compatibles, augmentant ainsi leurs rendements.

Face à une démographie galopante réduisant les terres agricoles disponibles, Tatien Nduwimana a rassuré que le Burundi dispose encore de suffisamment de terres cultivables. Il recommande toutefois la construction de logements modernes capables d’accueillir un plus grand nombre d’habitants, libérant ainsi des espaces pour l’agriculture. Par ailleurs, il a souligné l’existence de techniques agricoles efficaces permettant d’accroître la productivité sur de petites superficies.

Les investisseurs locaux sont appelés à jouer leur rôle


ABABO Burundi, engagée à révolutionner le secteur agricole au Burundi

Tatien Nduwimana appelle les investisseurs locaux à jouer un rôle actif dans la transformation du secteur agricole. Il rappelle que les investisseurs locaux ont un rôle crucial et irremplaçable dans le développement du pays et dans la réalisation de la vision du Burundi : un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060. Selon lui, les autorités publiques devraient collaborer avec des entreprises comme ABABO-Burundi pour créer des synergies visant à augmenter la production agricole.

« Cette synergie entre capitaux locaux et expertise spécialisée pourrait être un levier majeur pour renforcer l’autonomie alimentaire du pays », a déclaré Tatien Nduwimana, président et représentant légal de cette société, fondée en 2022 et comptant à ce jour environ 100 membres répartis dans toutes les provinces du Burundi.

Tatien Nduwimana a également précisé que sa société envisage de collaborer avec des investisseurs locaux, régionaux et internationaux, en particulier avec les Burundais vivant au Kenya ainsi qu’avec les investisseurs kenyans.