Les violences basées sur le genre sont une réalité dans la province de Rumonge. Les gardiens des palmeraies et les buveurs des boissons alcoolisées sont pointés du doigt comme étant à la tête des auteurs des violences basées sur le genre observées à Rumonge. Les filles et femmes de cette localité sont parfois attrapées et violées dans les différents endroits où elles vont chercher les bois de chauffage ou les feuilles de manioc. Le calvaire de Mme Suzanne*. Témoignage !
A cause de leur pauvreté, certaines familles de Rumonge ne peuvent pas se procurer du charbon pour faire la cuisine. N’ayant pas d’autres choix, les femmes et filles vont dans les palmeraies pour chercher le bois de chauffage. Parfois, ces premières en sortent victimes des cas de viol comme nous l’a témoigné une femme victime rencontrée au centre de paix de Mutambara. Les gardiens des palmeraies sont pointés du doigt comme des vrais auteurs de cet acte ignoble.
« J’allais chercher le bois de chauffage afin de pouvoir gagner le pain de mes chers enfants dont mon mari m’a laissé avec car je suis une veuve. Etant seule dans les palmeraies, les gardiens m’ont attrapé, violé et laissé trop traumatisée et avec beaucoup de douleur. Ils étaient au nombre de quatre» a-t-elle signalé avec amertume.
Selon la même victime, ces gardiens des palmeraies passent des jours et des jours sans rejoindre leurs familles respectives. Ainsi, ils sollicitent les filles et femmes à dormir avec eux. Une fois que ces dernières refusent la proposition, ces gardiens usent de leur force et les violent.
Cette victime a été aussi violée dans ce même cadre. Elle affirme qu’elle avait refusé les rapports sexuels avec ces gardiens et enfin ils ont décidé d’utiliser leurs forces pour la saisir.
Cette victime poursuit ce témoignage en disant qu’elle a porté plainte contre ces hommes qui l’ont violée, et qu’ils ont été arrêtés et incarcérés. Chose étonnante, après un petit temps de détention, ces auteurs du viol ont été libérés. Néanmoins, la victime de ce viol remercie les âmes chaleureuses qui l’ont venue en aide permettant ainsi son apaisement.
Dans le cadre de lutter contre les VBG., un centre de prise en charge holistique des victimes des violences sexuelles et autres violences basées sur le genre dénommé «Centre Humura de Rumonge» a été inauguré en 2020 dans la province de Rumonge.
« Le centre Humura m’a porté secours »
Le centre Humura de Rumonge qui aide les victimes des violences sexuelles et d’autres VBG
Cette victime du viol commis par quatre hommes se dit satisfaite du pas déjà franchi grâce aux membres du CDFC Kanyenkoko ainsi que le centre Humura de Rumonge, un centre de prise en charge holistiques des violences basées sur le genre à Rumonge.
« Si ce n’était pas eux, j’aurais dû me suicider » a–t-elle insisté.
Le CDFC en collaboration avec le centre Humura de Rumonge assurent et prennent en charge les victimes des VBG en les soutenant moralement et matériellement.
Grâce à cet appui, Mme Suzanne a pu se réintégrer socialement. Néanmoins, bien que ce centre ne cesse de faire de son mieux pour éradiquer les VBG, celles-ci subsistent.
Contactée pour savoir plus sur les forces et faiblesses du Centre Humura de Rumonge, Mme U. Odette, l’une des femmes nommée « maman jeunes » nous a fait savoir que ce centre a des difficultés. Ces derniers sont entre autres le manque des matériels et du personnel suffisants pour mener à bien son travail. De ce fait, elle appelle aux autorités tant publiques que privées de venir en aide à ce centre pour qu’il puisse mener à bien ses activités de contribuer dans la lutte contre les VBG qui continuent de persister dans certaines localités de la province de Rumonge.