La consommation d’alcool : la médaille et son revers

La consommation de l’alcool reste le centre des débats virulents, vu ses bienfaits et méfaits. Dans des lignes qui suivent, le journal Shikiriza s’est appuyé sur des recherches et sur les avis des experts dans le domaine de la santé pour éclairer les avis des deux parties, ainsi que la conclusion qui devrait en découler.

L’organisme humain a besoin d’alcool en quantité modéré. Mais, selon les croyances religieuses, l’unanimité de cette affirmation peut susciter des débats éternels. Ce qui est sûr, l’alcool joue le rôle non seulement d’apaiser la soif, mais aussi de consolider les relations d’amitié entre les personnes. En remontant dans la tradition burundaise, l’alcool (la bière de banane et celle de sorgho) était considéré comme un socle de convivialité entre parentés, amis et connaissances. Dans des cas de visite, lesdites boissons étaient portées dans des cruches pour agrémenter ces rencontres.

Néanmoins, si l’alcool a ses bienfaits, des règles de précaution doivent être appliquées pour ne pas l’abuser et détériorer sa santé. Les mineurs, les femmes enceintes et les patients ne sont pas autorisés à consommer de l’alcool.

Quid des bienfaits de l’alcool ?

Comme on dit que les goûts sont partagés, l’alcool est un besoin comme les autres car il peut apporter des effets louables à ses consommateurs.

Certains des avantages de la consommation d’alcool sont entre autres le plaisir physique et social ; la relaxation et une réduction de la tension, du stress et de l’anxiété ; augmentation des capacités et du plaisir sexuel ; recherche des sensations (désinhibition), contribution à l’économie pour les agriculteurs et les commerçants des produits à base de ces boissons.

…et ses effets nuisibles

La consommation régulière et non contrôlée d’alcool entraîne souvent des malaises à l’endroit du consommateur, mais aussi à son entourage. Les experts dans le domaine de la santé affirment que l’alcool accroît les risques d’accident de la voie publique lorsque le piéton ou le conducteur est à l’état d’ivresse. L’expérience a prouvé qu’une personne ayant l’habitude de s’enivrer paralyse sa santé et sa gestion financière, dénigre sa personnalité dans la société et risque de faire les rapports sexuels non protégés et/ou non désirés.

Des parents qui s’enivrent mettent souvent en danger les économies familiales et créent un climat de mésentente en famille allant jusqu’à la violence conjugale. Au point de vue sanitaire aussi, l’alcool entraine un développement de nombreuses pathologies telles que : le cancer (l’alcool est un cancérigène avéré « groupe 1 » classé comme tel depuis 1988 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)) ; maladies cardiovasculaires (Hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux) et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques.

L’alcool excessif déshydrate l’organisme, ce qui conduit à l’élimination d’eau excessive. Et quand l’on consomme beaucoup d’alcool et peu d’autres liquides sans alcool, l’organisme présente des symptômes dont les signes sont la fatigue, les douleurs dans le dos et dans la nuque et les maux de tête.

Quant à la jeunesse, les études indiquent que la consommation d’alcool pendant l’adolescence est susceptible d’entraver des processus de développement physiques, comme la croissance et la solidification des os et des muscles. Par ailleurs, des découvertes récentes dans les domaines des neurosciences et de la pédopsychiatrie indiquent que le développement du cerveau n’est vraiment achevé qu’après l’âge de 20 ans. Cela s’avère être l’une des raisons pour lesquelles le cerveau des adolescent(e)s est davantage exposé aux dégâts liés à l’alcool que celui des adultes.

Que faut-il faire pour réduire l’ivresse ?


Alcool du type « Primus » produit par la Brarudi

Depuis le tube digestif, l’alcool passe très vite dans le sang, d’où il atteint rapidement le cerveau et les effets ne tardent pas à se manifester.

Selon une étude menée par les chercheurs indiens de l’institut chimique de technologie de Mumbai sur des dizaines d’aliments et de composés, allant de la papaye à l’oignon en passant par le fromage, le gingembre et le café, la vitamine C serait indispensable pour la métabolisation d’alcool. Ils ont ainsi élaboré un cocktail poire-citron doux-eau de coco, incluant les légumes et les fruits tels que la mangue et la pastèque très efficaces sur l’alcool déshydrogénase (ADH).

A part ces études scientifiques, l’un des moyens simples d’éliminer l’alcool est d’hydrater le corps en buvant de l’eau en quantité suffisante. La plupart des personnes préfèrent boire beaucoup de l’eau avant de commencer la consommation d’alcool. Les autres témoignent que si on prend du lait précédemment à l’alcool, il contribuerait à l’augmentation la résistance de l’organisme contre les conséquences néfastes en cas d’abus d’alcool.

Un conseil primordial est de boire modérément ou abandonner l’alcool afin d’éviter les dépenses inutiles et l’élaboration des cocktails sans savoir les effets pouvant nuire à sa santé.