La protection de l’environnement est devenue un enjeu de plus en plus préoccupant. Chacun s’interroge sur la responsabilité qui lui incombe. Les campagnes de sensibilisation à la protection de l’environnement, ainsi que les actions concrètes contre le changement climatique, figurent parmi les solutions proposées pour préserver notre planète. Certaines femmes s’impliquent activement dans cette lutte, à l’image de la Burundaise Jitimay Abischay.
La dégradation de l’environnement ne cesse de se manifester sous diverses formes. La révolution industrielle et la déforestation figurent parmi les causes majeures du changement climatique. Leurs effets néfastes constituent de plus en plus une menace pour l’humanité, notamment en raison de l’infertilité des sols. Les femmes sont particulièrement affectées par la dégradation des terres, étant donné qu’elles représentent 43 % de la main-d’œuvre agricole dans le monde (FAO, 2023).
Le rôle des leaders serviteurs est incontournable dans la protection de l’environnement

« Un véritable leader serviteur doit protéger son environnement », indique Acher Niyonizigiye
Tout être humain est censé être un acteur, et non un simple spectateur, dans la protection de la nature.
Selon Acher Niyonizigiye, représentant légal de l’association « Greenland Alliance », un leader prend ses responsabilités sans attendre une influence extérieure. Il souligne qu’un véritable leader doit protéger son environnement et mener des actions concrètes de lutte contre les changements climatiques qui menacent les vies humaines.
Acher Niyonizigiye ajoute également qu’un leader-serviteur doit sensibiliser et mobiliser les autres à entreprendre des actions en faveur de la protection de l’environnement.
Or, selon lui, certains consommateurs ne se comportent pas en leaders.
« Sept consommateurs sur dix jettent les bouteilles en plastique n’importe où dans les différentes localités, ce qui est nuisible à l’environnement », déplore-t-il.
La gestion des déchets, une des actions importantes pour la protection de l’environnement

Les autorités locales ont consenti des efforts considérables pour rendre les villes propres en installant les poubelles communautaires dans les différents points. Cependant, des améliorations restent nécessaires dans cette activité de collecte des déchets. Certains experts en protection de l’environnement estiment que les poubelles en plastique sont plus résistantes à la rouille et plus durables que celles en métal.
Au Burundi, il s’avère également que les poubelles ne sont pas suffisamment nombreuses dans tous les espaces publics. Cela constitue un obstacle à l’atteinte des résultats escomptés : éradiquer l’insalubrité dans les villes et lutter efficacement contre le changement climatique.
La séparation des déchets biodégradables et non biodégradables est également essentielle pour assurer une bonne gestion des déchets.
Le recyclage des déchets non biodégradables, une des solutions

« Certaines initiatives de protection de l’environnement génèrent des revenus », témoigne Jitimay Abischay.
Les déchets plastiques asphyxient les espèces marines. Certaines études faites ont illustré qu’un tiers de tous les déchets plastiques se retrouvent dans le sous-sol ou l’eau douce. La majeure partie de ces plastiques se désintègre en particules de moins de cinq millimètres, appelées micro plastiques qui se décomposent ensuite en nanoparticules (taille inférieure à 0,1 micromètre). Ces dernières causent alors des problèmes puisqu’elles pénètrent dans la chaîne alimentaire (UNEP, 2021).
L’étude menée par l’ONU indique que les déchets plastiques peuvent se décomposer entre 20 et 500 ans, selon leur nature.
Face à ce défi, certaines femmes entrepreneures tentent d’apporter une solution. C’est le cas de la jeune entrepreneure burundaise Jitimay Abischay, qui s’efforce de promouvoir un environnement sain à travers le recyclage des déchets. À travers son entreprise, Pavers Green Company (PAGRECO), spécialisée dans la transformation des déchets plastiques en pavés, elle a décidé de préserver le sol et les écosystèmes contre leur détérioration.
Elle témoigne de la source de sa motivation à se lancer dans cette aventure.
« Le Burundi est victime de nombreuses catastrophes liées au changement climatique, telles que les inondations, l’érosion et l’infertilité des sols. Ces conséquences mettent en danger des vies humaines. J’ai donc pensé à une action qui pourrait contribuer à la réduction de ces catastrophes et de leurs impacts », explique-t-elle.
« Cette action est bénéfique pour la protection de l’environnement, mais elle constitue également l’une de mes sources de revenus », ajoute-t-elle.
Jitimay Abischay appelle aux jeunes, et en particulier aux jeunes filles, d’entreprendre des actions, même petites, pour la protection de notre planète. Elle leur rappelle que les initiatives innovantes dans la lutte contre le changement climatique peuvent également générer des revenus.